Petites eaux, grands territoires : comprendre l’entrelacs du Haut-Morvan
Au premier abord, le Haut-Morvan impose ses forêts, ses escarpements, ses landes sylvestres. Mais à qui sait regarder, c’est l’eau qui mène la danse. Ce massif ancien, berceau de tête de bassins, est littéralement dentelé de centaines de petits ruisseaux qui serpentent dans le secret des fonds de vallon. Leur maillage serré, souvent invisible à l’œil pressé, est pourtant la clé de voûte de la structure paysagère du bocage morvandiau.
De la source des Beuvronnes à Roussillon-en-Morvan jusqu’au flot vif de la Cure et de l’Yonne, le Haut-Morvan présente une impressionnante densité hydrographique : près de 730 kilomètres de « petits cours d’eau » recensés rien que sur le cœur du Parc naturel régional, selon l’Atlas du Morvan (source : PNR Morvan). Ce sont là les artères silencieuses qui, depuis des millénaires, structurent la vie et la forme des paysages bocagers environnants.