Sous le miroir : de l’étang médiéval à la réserve de biodiversité
L’étang du Merle, lové à proximité de Crux-la-Ville, intrigue tout voyageur qui sillonne les sentiers bourguignons et morvandiaux. Bercé par le silence et la lumière des collines, il déroule ses 16 hectares de miroir paisible depuis le Moyen Âge, période à laquelle il fut aménagé pour les besoins de la pisciculture et de l’irrigation agricole. Il n’est pas rare, en feuilletant des cartes anciennes comme celles de Cassini (XVIII siècle), de retrouver l’empreinte de ces étangs dans la toponymie locale et dans les récits de l’économie rurale traditionnelle (É. Juillard, “Étangs du Nivernais”, Annales de Bourgogne, 1958).
Aujourd’hui, l’étang du Merle s’impose comme un conservatoire d’écosystèmes multiples, au croisement de l’eau et de la forêt, du bocage et des landes, offrant une mosaïque de milieux propices à une étonnante diversité d’espèces.